Par Noam Chomsky Truthout, 5 novembre 2013 Durant le dernier épisode de la farce de Washington, qui a abasourdi et stupéfait le monde, un commentateur chinois a écrit que si les États-Unis sont incapables de se comporter comme un … Lire la suite →
Rien ne va plus officiellement entre Washington et Bogota : le président colombien Ernesto Samper, soupçonné d’avoir fait financer sa campagne électorale par les narcotrafiquants, vient d’être déclaré indésirable aux Etats-Unis. Ce rideau de fumée diplomatique, destiné, à quelques mois des élections américaines, à donner à l’opinion le sentiment qu’une lutte impitoyable est engagée contre la drogue, dissimule mal l’absence de mesures sérieuses contre les banquiers et industriels qui, aux côtés des cartels et mafias, tirent d’énormes bénéfices du trafic. Un trafic dont la répression est aussi, sinon surtout, un moyen de contrôle social des couches les plus pauvres de la société américaine. Lire la suite →
L’article publié ici met en lumière la continuité de la politique étrangère des Etats-Unis. Les récentes déclarations de MM. Kissinger et Sonnenfeld sur l’Europe apparaissent ainsi dans la logique du grand dessein que l’Amérique, avant même son entrée dans la seconde guerre mondiale, s’appliquait à mettre au point pour assurer son hégémonie sur de vastes régions. Lire la suite →
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les occupations militaires, même quand elles sont le fait des conquérants les plus brutaux, peuvent réussir. Prenons l’occupation par Hitler de l’Europe de l’Ouest ou celle par la Russie de l’Europe de l’Est dans l’après-guerre. Dans les deux cas, les pays occupés étaient dirigés par des collaborateurs disposant d’appareils locaux civils et militaires et simplement soutenus par les troupes du conquérant. Une résistance courageuse s’est développée contre Hitler, mais sans aide extérieure elle aurait été balayée. En Europe de l’Est (comme en Russie), les Etats-Unis ont tenté d’appuyer la résistance antisoviétique jusqu’au début des années 1950, sans succès. Lire la suite →
Par Noam Chomsky Chapitre 8 de “L’an 501, la conquête continue” (L’Herne) L’an 501, 1993 1. « La première nation libre d’hommes libres » « Plus que la deuxième plus ancienne république du Nouveau Monde, fait remarquer l’anthropologue Ira … Lire la suite →
Les bombardements par l’OTAN (principalement les États-Unis) en lien avec le Kosovo posent un certain nombre de questions. Je souhaite donc faire un certains nombre d’observations, basées sur des faits qui ne sont pas sérieusement contestés.
Deux questions fondamentales se posent à propos du Kosovo : (I) quelles sont les “règles de l’ordre mondial” acceptées et applicables ? (II) Comment s’appliquent-elles dans le cas présent au Kosovo ? Lire la suite →
Il va sans dire que ce qui arrive aux Etats Unis a un énorme impact sur le reste du monde et réciproquement : ce qui arrive dans le reste du monde ne peut manquer d’avoir un impact sur les Etats Unis, et de plusieurs façons. D’abord, ça met des contraintes sur ce que même l’état le plus puissant peut faire. Et ensuite, cela influence la composante américaine domestique de la deuxième superpuissance, comme le “New-York Times” décrivait piteusement l’opinion publique après les protestations énormes qui ont précédé l’invasion de l’Irak. Ces protestations furent d’une façon critique un événement historique important, non seulement à cause de leur échelle sans précédent, mais aussi parce que c’était la première fois au cours des centaines d’années de l’histoire de l’Europe et de ses rejetons Nord-Américains qu’une guerre soulevait des protestations massives avant même qu’elle n’ait été officiellement lancée. Lire la suite →
“Depuis que la question des droits nationaux palestiniens dans un état palestinien a fait son entrée dans l’agenda diplomatique au milieu des années 1970, ‘l’obstacle principal à sa réalisation’, sans équivoque, a été le gouvernement des Etats-Unis, avec le Times revendiquant une deuxième place dans la liste..” Lire la suite →
En juin dernier, le département d’Etat, à Washington, a exclu l’expression « Etat voyou » de son langage diplomatique, au profit de la catégorie, plus vague, de « state of concern » (« Etat source d’inquiétude »), dans le dessein d’avoir une plus grande flexibilité dans ses rapports avec les Etats ainsi désignés. Réservée à sept pays bien précis (Corée du Nord, Cuba, Irak, Iran, Libye, Soudan et Syrie), l’expression « rogue state », que l’on peut traduire par Etat voyou, Etat hors-la-loi ou encore Etat paria, désignait des pays qui, selon Washington, soutenaient le terrorisme et, par conséquent, étaient soumis unilatéralement à des sanctions.
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Ce n’est pas seulement Netanyhaou. On accuse Netanyahou, mais c’est un sentiment national ; l’opinion est en train de se déplacer très loin vers la droite ultra-nationaliste. Regardez les sondages. Le sentiment national est paranoïaque. On pense qu’Israël doit combattre toute tentative de remettre en question la légitimité et la magnificence de tout ce qu’ils font. C’est un changement dramatique qui est survenu dans le pays ces dernières années. […]
Si un bateau iranien avait attaqué un navire de l’OTAN, l’Iran aurait probablement été effacé de la surface de la Terre. Lire la suite →
Israël ne peut pas juste les assassiner. On ne peut pas s’en débarrasser comme ça de nos jours, comme les États-unis pouvaient le faire au 19ème siècle, donc il vous suffit de les faire partir. Moshe Dayan, qui fut l’un des membres les plus « pacifistes » de l’élite israélienne, est arrivé au poste de ministre de la défense en charge des territoires occupés en 1967. Il a informé ses collègues de l’époque que nous devrions dire aux palestiniens : “Nous n’avons rien pour vous, vous allez vivre comme des chiens, et celui qui partira partira. Et nous verrons où tout ça finira.” Lire la suite →
Il est tentant de reprendre depuis le début. Le début c’était il y a bien longtemps, mais il est utile de revoir certains points d’histoire qui pourront être comparés à la politique actuelle des États-Unis au Moyen-Orient. Les États-Unis sont un pays très particulier par bien des aspects. Ils sont probablement le seul pays au monde qui soit né empire. C’était un empire enfant – comme George Washington l’a appelé –, et les Pères fondateurs étaient très ambitieux. Le plus progressiste d’entre eux, Thomas Jefferson, pensait que l’empire enfant devait s’étendre davantage et devenir le « nid » à partir duquel le continent entier serait colonisé. Cela signifiait se débarrasser des « rouges », les Indiens, lesquels ont effectivement été déplacés ou exterminés. Les Noirs devaient être renvoyés en Afrique dès qu’on n’aurait plus besoin d’eux et les Latins seraient éliminés par une race supérieure. Lire la suite →
Alexandre le Grand, raconte Saint-Augustin, ayant capturé un pirate lui demanda comment il osait “molester la mer”. Celui-ci lui répondit : “Et toi, comment oses-tu molester le monde entier ? Comme je n’ai qu’un petit navire, on m’appelle voleur ; et toi, qui possèdes une vaste flotte, on t’appelle empereur.” Lire la suite →
Washington et ses alliés s’en tiennent au principe bien établi que la démocratie est acceptable à condition qu’elle soit conforme aux objectifs stratégiques et économiques : excellente en territoire ennemi (jusqu’à un certain point) mais à éviter dans nos chasses gardées sauf si elle est correctement contrôlée. […]
Les Arabes qui considèrent que ce sont les Etats-Unis et Israël qui représentent la plus grande menace sont, respectivement, 77% et 88%. […]
Pendant ce temps, Washington avance à pas décidés vers un désastre. Lire la suite →
Aux États-Unis, le pouvoir est depuis longtemps aux mains du grand capital et, depuis une trentaine d’années, du secteur financier. Obama a gagné parce qu’il était soutenu par les banques. […]
Le “libre-échange” ne fait que protéger les droits des investisseurs et du grand capital. […]
Comment peut-on accepter que l’Etat définisse la vérité historique et punisse la dissidence de la pensée ? […]
Au Timor-Oriental, entre un quart et un tiers de la population a été décimée avec l’accord des Etats-Unis et de la France, et peu de gens le savent alors que tout le monde connaît les crimes de Pol Pot.
La vérité, c’est qu’on a le droit de nier les crimes des puissants – les nôtres. Seuls les crimes des autres ou des perdants sont protégés du négationnisme. Cette hypocrisie est insupportable. Lire la suite →