Comme il peut être un peu fastidieux de lire l’intégralité des articles du blog, voici un petit best of des citations et des pensées chomskyennes…
“Il existe deux ensembles de principes. Les principes de pouvoir et de privilège et les principes de vérité et de justice. Si vous courez après le pouvoir et les privilèges, ce sera toujours au détriment de la vérité et de la justice.” [Noam Chomsky]
« L’”homme responsable” acquiert ce statut en servant le véritable pouvoir, réalité qu’il découvrira bien vite si d’aventure il tente de suivre un chemin indépendant. » [Noam Chomsky]
« Cas après cas, nous nous rendons compte que le conformisme est le chemin facile et la voie d’accès au privilège et au prestige ; la dissidence n’engendre que des coûts personnels. » [Noam Chomsky]
« À maints égards, certes, la société américaine est ouverte et les valeurs libérales y sont honorées. Toutefois, comme les pauvres, les Noirs et les membres des autres minorités ethniques ne le savent que trop, le vernis libéral est très mince. Comme l’a écrit Mark Twain, “c’est par la bonté de Dieu que notre pays dispose de trois choses infiniment précieuses : la liberté de parole, la liberté de conscience et la prudence de ne pratiquer aucune des deux.” Ceux à qui cette prudence fait défaut pourraient bien en payer le prix. » [Noam Chomsky, Quel rôle pour l’État ?]
“Cette société durera, avec ses souffrances et ses injustices, tant et aussi longtemps qu’on prétendra que les engins de mort créés par les hommes sont limités, que la Terre est inépuisable et que le monde est une poubelle sans fond. À ce stade de l’histoire, il n’y a plus qu’une alternative. Ou bien la population prend sa destinée en main et se préoccupe de l’intérêt général guidée en cela par des valeurs de solidarité ou bien c’en sera fait de sa destinée tout court.” [Noam Chomsky, Angleterre, 1974]
“L’endoctrinement n’est nullement incompatible avec la démocratie. Il est plutôt, comme certains l’ont remarqué, son essence même. C’est que, dans un État militaire, ce que les gens pensent importe peu. Une matraque est là pour les contrôler. Si l’État perd son bâton et si la force n’opère plus et si le peuple lève la voix, alors apparaît ce problème. Les gens deviennent si arrogants qu’ils refusent l’autorité civile. Il faut alors contrôler leurs pensées. Pour se faire, on a recours à la propagande, à la fabrication du consensus d’illusions nécessaires.” [Noam Chomsky, Interview à la radio étudiante American Focus]
“La propagande est aux démocraties ce que la violence est aux dictatures.” [Noam Chomsky, Noam Chomsky éd. Seven Stories Press, 2002]
“Il me semble que, au moins dans les sociétés occidentales riches, la démocratie et le marché libre déclinent à mesure que le pouvoir se concentre, chaque jour davantage, dans les mains d’une élite privilégiée.” [Noam Chomsky]
“Tout gouvernement a besoin d’effrayer sa population et une façon de le faire est d’envelopper son fonctionnement de mystère. C’est la manière traditionnelle de couvrir et de protéger le pouvoir : on le rend mystérieux et secret, au-dessus de la personne ordinaire. Sinon, pourquoi les gens l’accepteraient-ils ?” [Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir, premier mouvement, 1993]
“Les termes du discours politique sont conçus de manière à empêcher de penser. L’un des principaux est cette notion de « défense ». Examinez les archives diplomatiques de n’importe quel pays et vous y trouverez que tout ce que ces pays ont jamais pu faire était « défensif ».” [Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir, premier mouvement, 1993]
“Toute l’histoire du contrôle sur le peuple se résume à cela : isoler les gens les uns des autres, parce que si on peut les maintenir isolés assez longtemps, on peut leur faire croire n’importe quoi.” [Noam Chomsky, Comprendre le pouvoir, deuxième mouvement, 1993]
“Plus vous jouissez de privilèges, plus vous êtes responsables.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“J’essaie d’encourager les gens à penser de façon autonome, à remettre en question les idées communément admises. Ne prenez pas vos présomptions pour des faits acquis. Commencez par adopter une position critique envers tout idée « politiquement correcte ». Forcez-la à se justifier. La plupart du temps, elle n’y arrive pas. Soyez prêts à poser des questions sur tout ce qui est considéré comme un fait acquis. Essayez de penser par vous-même. Il y a beaucoup d’information en circulation. Vous devez apprendre à juger, à évaluer et à comparer les choses. Il vous faudra faire confiance à certaines choses, sinon vous ne pourriez pas survivre. Mais lorsqu’il s’agit de choses importantes, ne faites pas confiance. Dés que vous lisez quelque chose d’anonyme, il faut se méfier. Si vous lisez dans la presse que l’Iran défie la communauté internationale, demandez-vous qui est la communauté internationale ? L’Inde est opposée aux sanctions. Le Brésil est opposé aux sanctions. Le Mouvement des pays Non-Alignés est opposé aux sanctions et l’a toujours été depuis des années. Alors qui est la communauté internationale ? C’est Washington et tous ceux qui se trouvent être en accord avec lui. C’est le genre de choses que vous pouvez découvrir par vous-mêmes, mais pour ça il faut travailler. Et c’est pareil pour tous les sujets, les uns après les autres.” [Noam Chomsky, 2010]
“Un exemple de révolution anarchiste sur une grande échelle, le meilleur à mon sens, c’est l’Espagne de 1936. On ne peut pas dire ce qui serait arrivé.On l’a tuée, mais tant qu’elle a duré elle fut un témoignage éloquent de la capacité des pauvres gens de s’organiser, de s’administrer sans coercition, ni contrôle.” [Noam Chomsky, Angleterre, 1974]
“En fait, si on observe assez globalement ce qui se passe dans le monde, je pense que l’on pourrait décrire la situation comme suit : plus un État dispose de la capacité d’user de la violence, plus grand est son mépris de la souveraineté – des autres, cela s’entend. Les États-Unis sont – et de loin – les plus à même d’user de la violence et c’est sans doute pourquoi l’enthousiasme atteint chez nous son paroxysme.” [Noam Chomsky, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, 2001]
“En fait, le mépris américain de la souveraineté des autres est aussi vieux que l’Amérique elle-même. Donc la souveraineté des autres n’est rien s’ils se placent au travers de notre route – c’est-à-dire si ce sont des “Etats scélérats” qui n’obéissent pas aux ordres. D’un autre côté, notre propre souveraineté, celle de nos clients et de ceux qui nous obéissent doivent être défendues.” [Noam Chomsky, De la guerre comme politique étrangère des États-Unis, 2001]
“Si l’on ne croit pas à la liberté d’expression pour les gens qu’on méprise, on n’y croit pas du tout.” [Noam Chomsky]
“Ou tu défends la liberté d’expression pour des opinions que tu détestes, ou tu ne la défends pas du tout. Même Hitler et Staline étaient ravis de défendre la liberté d’expression pour des idées qui leur convenaient. Voilà les enjeux essentiels. Pour pouvoir éluder ce débat, il y a toujours le flot de mensonges habituels.” [Noam Chomsky, Chomsky & Cie]
“Je crois, juridiquement parlant, qu’il y aurait des motifs sérieux pour inculper chaque président des États-Unis depuis la Seconde guerre mondiale. Ils ont tous été soit de véritables criminels de guerre, soit impliqués dans de graves crimes de guerre.” [Noam Chomsky]
“Peu importe où le pétrole est situé dans le monde, les États-Unis considèrent que la géographie se trompe et qu’il est situé aux États-Unis.” [Noam Chomsky]
“C’est la responsabilité des intellectuels de dire la vérité et de dévoiler les mensonges.”[Noam Chomsky]
“La lutte contre l’idéalisation est la lutte contre la rationalité.” [Noam Chomsky, Extrait des Dialogues avec Mitsou Ronat]
“Les intellectuels ont un problème : ils doivent justifier leur existence.” [Noam Chomsky]
“Les politiques sociales se révèlent régulièrement être des projets destinés à protéger les riches et les puissants. Les systèmes impérialistes, notamment, sont un des nombreux procédés par lesquels les pauvres du pays colonisateur subventionnent leurs maîtres.”[Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Au XXe siècle, les théoriciens de la démocratie recommandent “de mettre la masse à sa place”, de sorte que les hommes responsables” puissent “vivrent à l’écart du piétinement et des rugissements du troupeau dérouté”, des “marginaux ignorants qui fourrent leur nez partout”, dont le “rôle” doit se limiter à “assister en spectateurs intéressés aux évènements qui se déroulent”, sans vraiment y prendre part. Périodiquement, le temps d’une élection, ils doivent soutenir l’un ou l’autre membre de la classe dominante, pour retourner ensuite à leurs affaires privées.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Partout dans le monde, on a assisté au cours des années 1980 à l’élargissement du fossé qui sépare une caste peu nombreuse d’ultraprivilégiés et une masse croissante de gens qui souffrent de privation et de misère. Il faut bien s’occuper d’une façon ou d’une autre de ces gens-là, même s’ils sont superflus pour la production et la consommation des richesses, les seules fonctions humaines reconnues dans les institutions dominantes et leur idéologie.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“L’exagération de la puissance de l’ennemi est un trait caractéristique du conflit Nord-Sud ; lorsqu’elle est poussée à l’extrême, on entend dire que les sandinistes étaient prêts à marcher sur le Texas, même que la Grenade constituait une menace, “parce que située à un endroit stratégique” pour l’approvisionnement des Etats-Unis en pétrole…” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“La démocratie dans le sens où l’entend le pouvoir ne laisse quant à elle aucune place à l’ingérence du peuple dans la structure totalitaire de l’économie dirigée par le monde des affaires, avec tout ce qui en découle dans les autres domaines de l’existence. Le rôle du public consiste à suivre les ordres, non à s’y ingérer.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Par miracle économique, on entend un ensemble intégré de belles statistiques macroéconomiques, de grands profits pour les investisseurs étrangers et de vie de luxe pour les élites locales ; avec, en petits caractères, un accroissement de la misère pour la majorité de la population.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Un corollaire de la mondialisation de l’économie, c’est l’implantation chez nous [aux Etats-unis] de traits caractéristiques du tiers-monde : la dérive constante vers une société à deux vitesses dans laquelle de vastes secteurs sont devenus inutiles à l’accroissement de la richesse des privilégiés. Encore plus que par le passé, il faut contrôler la canaille tant idéologiquement que physiquement, l’empêcher de s’organiser et d’échanger des idées, condition préalable à toute pensée constructive et à toute action sociale.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Dans tout système de gouvernement, un des gros problèmes est d’obtenir l’obéissance. On s’attend dès lors à trouver des institutions idéologiques et des gestionnaires culturels pour les diriger et les pourvoir en personnel. La seule exception serait une société avec une répartition équitable des ressources et une participation populaire à la prise de décision ; c’est-à-dire une société démocratique avec des formes sociales libertaires.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Lorsque le militantisme diminue, la classe des gardiens de l’ordre établi, qui ne faiblissent jamais dans leur tâche, reprend le pouvoir. Pendant que les intellectuels de gauche discutent entre eux en termes compliqués, on enterre des vérités qui avaient été autrefois comprises, l’Histoire est transformée en instrument du pouvoir et on prépare le terrain pour les entreprises à venir.” [Noam Chomsky, L’An 501, la conquête continue, 1993]
“Une caractéristique des termes du discours politique, c’est qu’ils sont généralement à double sens. L’un est le sens que l’on trouve au dictionnaire, et l’autre est un sens dont la fonction est de servir le pouvoir – c’est le sens doctrinal.” [Noam Chomsky, Les Dessous de la politique de l’Oncle Sam]
“Nous pensons qu’entre autres fonctions, ces médias se livrent à une propagande qui sert les intérêts des puissantes firmes qui les contrôlent en les finançant et dont les représentants sont bien placés pour orienter l’information. Une telle intervention est généralement assez subtile : elle passe par la sélection de tout un personnel bien-pensant et par l’intériorisation, chez les journalistes et les rédacteurs, de certaines définitions de ce qu’il convient d’imprimer en priorité, conformément à la ligne politique de l’institution.” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“Il est bien plus ardu de détecter la présence d’un système ou d’un “modèle de propagande” dans le cas de médias privés, en l’absence de censure “officielle”, et c’est encore plus vrai quand des médias, qui se font une active concurrence, attaquent ou dénoncent périodiquement les méfaits ou les abus du gouvernement et du monde du capital, en se positionnant agressivement comme défenseurs de la liberté d’expression ou en se faisant les porte-parole de l’intérêt général. Ce qui est loin d’être évident (et peu discuté dans les médias), c’est la nature “limitée” de telles critiques, autant que la criante inégalité qui régit l’accès aux ressources ; cela se répercute autant sur l’accès aux systèmes médiatiques privés que sur leurs comportements et leurs performances.” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“Pour les publicitaires ce qui importe aujourd’hui (comme au XIXe siècle), c’est d’abord le pouvoir d’achat des lecteurs-télespectateurs, non leur nombre.” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“La publicité a grandement favorisé la concentration des médias , même parmi les concurrent avides des mêmes budgets commerciaux : pour un journal ou une station de télévision, une part supplémentaire de marché et un avantage publicitaire peuvent permettre d’augmenter les recettes, l’agressivité commerciale et la variété des programmes à un point tel que leurs rivaux ne s’en relèvent pas : ceci explique la mort de nombreux journaux et magazines. Dès l’introduction de la réclame, les journaux populaires de gauche ont été désavantagés par les moyens de leurs lecteurs. Comme le disait un publicitaire en 1856, “leurs lecteurs ne sont pas des acheteurs ; autant jeter son argent par les fenêtres !” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“Si on a pu prendre en charge les baby-boomers quand ils étaient enfants, pourquoi ne peut-on pas le faire quand ils ont plus de soixante ans? La difficulté n’est pas plus grande. Ce problème est monté de toutes pièces. C’est une simple question de priorités financières.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“Il faut détruire les syndicats, il faut détruire les interactions entre les gens, il faut les atomiser, pour qu’ils ne se soucient plus les uns des autres. Voilà ce qu’il y a vraiment derrière l’assaut contre les caisses de retraites.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“On avait parfaitement compris, longtemps avant Georges Orwell, qu’il fallait réprimer la mémoire. Et pas seulement la mémoire, mais aussi la conscience de ce qui se passe sous nos yeux, car, si la population comprend ce qu’on est en train de faire en son nom, il est probable qu’elle ne le permettra pas.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“Pour être un tant soit peu civilisés, il nous faudrait dire: -Nous avons commis des crimes odieux et nous en avons profité. Une grande partie de la richesse de la France vient des crimes dont elle s’est rendue coupable envers Haïti et les Etats-Unis se sont enrichis aussi. Nous allons donc verser des réparations au peuple haïtien. – Nous verrons alors les débuts de la civilisation.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“On exerce d’énormes pressions pour transformer les gens en monstres pathologiques qui ne s’intéressent qu’à eux-mêmes, qui n’ont strictement aucun rapport les uns avec les autres, et que, par conséquent, l’on peut gouverner et contrôler très facilement. Voilà ce qu’il y a derrière l’offensive de la social security.” [Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions]
“Un exemple frappant (il n’en manque pas) peut être trouvé dans l’ordre économique international – je veux parler de ce qu’on appelle les accords commerciaux. La population, comme le prouvent très clairement les scrutins, est fortement opposée, dans l’ensemble, au cours que prennent les choses, mais cette opposition ne parvient pas à se traduire dans les faits. Les élections n’offrent pas d’issue car les centres de décisions – la minorité des nantis – se rejoignent pour instituer une forme particulière d’ordre socio-économique. Ce qui empêche le problème de trouver son expression. Les choses dont on discute ne touchent les électeurs que de loin : questions de personnes ou de réformes dont ils savent qu’elles ne seront pas appliqués. Voilà ce dont on discute, non ce qui intéresse les gens.” [Noam Chomsky, Sur le contrôle de nos vies]
“Ces dernières années, on a accordé aux sociétés des droits qui dépassent largement ceux des personnes. D’après les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, les sociétés peuvent exiger ce qu’on appelle le droit au « traitement national ». Cela signifie que la General Motors, si elle opère au Mexique, peut demander à être traitée comme une firme mexicaine. […] Un Mexicain ne peut pas débarquer à New York, demander un traitement national et s’en trouver fort bien ; les sociétés si.” [Noam Chomsky, Sur le contrôle de nos vies]
“Martin Buber a, me semble-t-il, bien résumé le problème : “On ne peut, la nature des choses étant ce qu’elle est, s’attendre à ce qu’un petit arbre qui a été transformé en gourdin engendre des feuilles”. [Noam Chomsky, Quel rôle pour l’État ?]
“A maints égards, certes, la société états-unienne est ouverte et les valeurs libérales y sont honorées. Toutefois, comme les pauvres, les Noirs et les membres des autres minorités ethniques ne le savent que trop, le vernis libéral est très mince. Comme l’a écrit Mark Twain, “c’est par la bonté de Dieu que notre pays dispose de trois choses infiniment précieuses : la liberté de parole, la liberté de conscience et la prudence de ne pratiquer aucune des deux”. Ceux à qui cette prudence fait défaut pourraient bien en payer le prix.” [Noam Chomsky, Quel rôle pour l’État ?]
“Et d’écrire Bakounine en 1870 : “Prenez le plus radical des révolutionnaires et placez-le sur le trône de toutes les Russies ou donnez-lui des pouvoirs dictatoriaux… et avant la fin de l’année il sera pire que le Tsar lui-même.” [Noam Chomsky, Quel rôle pour l’État ?]
“En exagérant un peu, dans les états totalitaires, c’est le pouvoir à la tête de l’Etat qui décide de la ligne du parti. Et chacun doit alors y adhérer et s’y soumettre. C’est différent dans les sociétés démocratiques. La ligne du parti n’est jamais énoncée comme telle, elle est sous-entendue. C’est dans ces présupposés qu’il pourra y avoir un débat passionné, mais qui se limitera à ce cadre précis. Dans les sociétés démocratiques, la ligne est comme l’air qu’on respire, elle est sous-entendue… Du coup elle donne l’impression qu’il y a un débat très vigoureux. C’est très efficace comme système et ça marche beaucoup mieux que dans les systèmes totalitaires.” [Noam Chomsky, Chomsky & Cie]
“La guerre en Irak est terrible, mais la guerre au Vietnam était bien pire à l’époque encore. Quand la France essayait de récupérer ses colonies au début des années 50, combien il y a eu de manifestations en France ? La guerre en Irak est le premier cas, le principal exemple dans l’histoire contemporaine où une guerre a été lancée alors même que toute la population était contre. C’est pas merveilleux, mais c’est quand même un progrès.” [Noam Chomsky, Chomsky & Cie]
“On vit dans ce monde, pas dans un monde imaginaire. Dans notre monde, il y a des institutions tyranniques très importantes, c’est ce qu’on appelle les multinationales, qui sont les institutions humaines les plus proches des systèmes totalitaires. Ils n’ont pas de compte à rendre au public, c’est comme des prédateurs qui se jettent sur la société. Et pour se défendre de ces prédateurs, les gens n’ont qu’un seul outil de défense, c’est l’Etat.” [Noam Chomsky, Chomsky & Cie]
“Le progrès social, c’est un peu comme l’escalade des montagnes (…), tu penses que tu atteins le sommet de la colline, mais il y a une autre colline que tu ne connais même pas et qui est encore plus haute, et il faut que tu la grimpes aussi.” [Noam Chomsky, Chomsky & Cie]
“L’uniformité et l’obédiance des médias, que tout dictateur admirerait”. [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“Si l’on veut transformer les gens en consommateurs décervelés pour qu’ils ne gênent pas le travail quand on réorganise le monde, on doit les harceler depuis leur plus tendre enfance.” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
“Structurellement, l’équivalent politique de l’entreprise est l’état totalitaire.” [Noam Chomsky, La fabrication du consentement]
-“L’idée basique qui traverse l’histoire moderne et le libéralisme moderne, c’est que le public doit être marginalisé. Le public en général est simplement vu comme un groupe d’ignorants exclus qui interfèrent, tels des brebis égarées.”
-“Nous ne devrions pas chercher des héros, nous devrions chercher des bonnes idées.”
-“Ce que j’ai toujours considéré comme étant l’essence de l’anarchisme, c’est précisément cette conviction que le fardeau de la preuve doit être imposé à toute forme d’autorité, qui doit être démantelée si cette preuve de légitimité ne peut pas être faite.”
-“Si le capitalisme semble avoir autant de succès, il semblerait en partie que ce soit parce qu’on a toujours pu compter sur les travaux forcés d’une moitié de la population. Ce que les femmes accomplissent – en dehors du monde du travail – n’a pas d’importance.”
-“Si tu ne développes pas une culture démocratique constante et vive, capable de prendre en compte les candidats, ils n’accompliront pas les choses pour lesquelles tu as voté. Appuyer sur un bouton et rentrer à la maison ne changera pas les choses”
-“Le but de l’éducation, c’est de montrer aux gens comment apprendre d’eux-mêmes les choses. L’autre concept de l’éducation, c’est l’endoctrinement.”
-“Internet donne un accès instantané à tout type d’idées, d’opinions, de perspectives et d’informations. Cela a-t-il eu pour conséquences d’élargir ou de restreindre notre champ de vision ? Un peu des deux je crois. Pour certains, les perspectives sont plus grandes. Si vous savez ce que vous cherchez et que vous avez un sens raisonnable, alors Internet peut agrandir vos perspectives. Cependant, si vous vous approchez d’Internet sans être informé, l’effet peut être inverse.”
-“La liberté sans opportunités est un cadeau diabolique, et refuser d’offrir ces opportunités est un crime.”
-“Le tableau du monde présenté aux gens n’a pas la plus petite relation avec la réalité, car la vérité sur la moindre affaire est enterrée sous des montagnes de mensonges”.
-“Si nous ne croyons pas à la liberté d’expression de ceux que nous méprisons, alors nous n’y croyons pas du tout.”
-“L’enseignement doit inspirer les étudiants à découvrir d’eux-mêmes, à poser des questions lorsqu’ils ne sont pas d’accord, à trouver des alternatives s’ils pensent qu’il en existe des meilleures, à revoir les grandes réussites du passé et à s’y intéresser.”
-“On ne peut plus contrôler les gens par la force. Ainsi, pour ne pas qu’ils se rendent comptent qu’ils vivent dans des conditions d’aliénation, d’oppression, de subordination etc., il est nécessaire de modifier leur conscience.”