[1977] Stratégie pétrolière ou politique de paix ?

Le gouvernement Carter, pense-t-on communément, va faire du règlement du conflit israélo-arabe un des objectifs prioritaires de sa politique étrangère. Une des premières décisions du président a été d’envoyer le secrétaire d’Etat, M. Cyrus Vance, au Proche-Orient pour des entretiens avec les parties concernées, et, peu après, le premier ministre israélien, M. Itzhak Rabin, s’est rendu aux Etats-Unis. Les déclarations ambiguës faites à cette occasion par le président Carter sur la forme que pourrait prendre un règlement éventuel du conflit ont suscité de vives protestations tant en Israël que dans les Etats arabes. M. Rabin a déclaré à la télévision américaine que M. Carter avait demandé à Israël de restituer « plus de territoires [que] nous ne sommes prêts à en céder » et qu’« Israël ne retournera pas inconditionnellement aux positions tenues avant la guerre de 1967 ». La veille, le président Sadate avait rejeté la Proposition de M. Carter en termes non moins fermes, déclarant que « nous ne céderons pas un seul pouce de terre arabe » et que « les Israéliens doivent se retirer de tous les territoires occupés » . Lire la suite

[2008] Pétroliers en Irak, pacte avec le diable

L’accord que négocient le Ministère des Hydrocarbures de l’Irak et quatre entreprises pétrolières occidentales pose de graves question sur la nature de l’invasion et de l’occupation du pays arabe de la part des États-Unis. Ces questions certainement seront présentées par les candidats présidentiels, sérieusement discutées au États-Unis, et évidemment dans l’Irak occupé, où l’opinion de la population a un faible impact sur la détermination de l’avenir de son pays. Lire la suite

[2008] Le pétrole, il n’y a que ça qui compte !

L’accord qui se profile entre le Ministère irakien du pétrole et quatre compagnies pétrolières occidentales soulève de délicates questions quant aux motifs de l’invasion et de l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis. Ces questions devraient être posées par les candidats aux élections présidentielles et discutées sérieusement aux Etats-Unis, comme bien sûr en Irak occupé, où il semble que la population ne joue qu’un rôle mineur – si tant est qu’elle en joue un – dans la définition de l’avenir. Lire la suite

[2008] La vision de Bush : la ruine

Au milieu du mois de mai, le Président Bush a voyagé au Moyen Orient pour asseoir plus fermement sa mission dans cette partie du monde qui a été le centre premier de toutes les attentions de sa présidence.

Le voyage avait deux destinations principales, chacune d’elles choisie pour célébrer un anniversaire important. Israël : le 60e anniversaire de sa fondation et de sa reconnaissance par les États-Unis. Et l’Arabie saoudite : le 75e anniversaire de la reconnaissance par les États-Unis du royaume récemment fondé. Ces choix prennent sens à lumière de l’histoire et du caractère constant de la politique des États-Unis : le contrôle du pétrole et l’appui aux acolytes qui les aident à maintenir ledit contrôle. Lire la suite