Le pouvoir — L’impérialisme Américain

Vous trouverez ici les livres de Noam Chomsky traitant du Pouvoir en général et de l’impérialisme Américain :

Le pouvoir — L’impérialisme Américain

L’ivresse de la force Entretiens avec David Barsamian (2007)

Présentation de l’éditeur — L’ivresse et la force dont il est question ici sont bien sûr américaines. Car, selon Noam Chomsky, aujourd’hui les États-Unis agissent tout à fait dans l’esprit de l’orgueilleuse déclaration de George Bush père après la guerre du Golfe: « What we say goes (C’est nous qui commandons) ».

Mais, de l’Amérique latine qui relève la tête au Moyen-Orient qui résiste, le monde réel ne l’entend pas de cette oreille. Dans ce nouveau recueil d’entretiens avec David Barsamian, Chomsky analyse cette riposte mondiale en alliant les explications historiques à des informations précises sur les événements mondiaux les plus récents, informations parfois recueillies directement sur le terrain (comme au Liban ou dans plusieurs pays d’Amérique latine).

Avec la lucidité critique qu’on lui connaît, il aborde le bourbier irakien, les dernières phases du conflit israélo-palestinien, la guerre du Liban et ses suites, les tensions actuelles avec l’Iran, le bilan des succès de la gauche latino-américaine, les politiques néolibérales en Inde… Il insiste aussi sur l’impact mondial du déficit démocratique aux États-Unis, et sur les réactions de plus en plus nombreuses qu’il suscite au sein de la population américaine.

Un essai stimulant pour comprendre tous les enjeux de la politique internationale de notre temps, par le penseur critique que le Boston Globe considère comme « le citoyen le plus utile d’Amérique ».

Perspectives politiques (2007)

Présentation de l’éditeur — Compte tenu de la richesse éditoriale de Chomsky, nous avons souhaité ne faire paraître que des inédits, dont une majeure partie concerne des entretiens, part importante de son travail théorique. Nous avons souhaité conserver le ton simple et direct des échanges. Cette pédagogie du bon sens et de la franchise, cette capacité de tout expliquer dans un langage quotidien, est propre aux interviews que Chomsky donne en tant que retraité. Contre la fabrication du concensus, l’endoctrinement à la soumission si proche du fondamentalisme religieux pratiqué par la majorité des pseudo « démocraties », Chomsky oppose avec ténacité les contradictions de la réalité.

Extrait — « Nous savons que nous sommes dans une cage et que nous sommes piégés.
Il faut élargir la surface, en ce sens où il faut repousser les limites autant que la cage le permette. Et nous avons le projet de la détruire […]
Cependant nous savons qu’il ne faut pas attaquer la cage lorsque nous sommes vulnérables, car on nous assassinerait. C’est une réalité […]
Nous devons protéger la cage quand elle est attaquée de l’extérieur par des prédateurs plus dangereux, comme le pouvoir privé.

Nous devons élargir la surface de la cage, reconnaître que c’est une cage. Ce sont des préliminaires à son démantèlement. Soit les gens sont prêts à accepter ce niveau de complexité, soit ceux qui souffrent et qui ont besoin d’aide ne pourront compter que sur eux-mêmes. » Noam Chomsky

Les États manqués Abus de puissance et déficit démocratique (2006)

Présentation de l’éditeur — Les États-Unis ont dit et répété qu’ils avaient le droit d’intervenir militairement contre les « États manqués » sur l’ensemble du globe. Les États manqués, écrit Chomsky, sont ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas « protéger leurs citoyens de la violence, voire de la mort», et qui « se croient au-dessus des lois, nationales ou internationales ». Bien qu’ils puissent avoir l’apparence de la démocratie, ils souffrent d’un grave « déficit démocratique » qui prive leurs institutions de contenu réel.

Ici, Noam Chomsky renverse la situation : il montre que les États-Unis partagent eux-mêmes des caractéristiques des États manqués et qu’ils constituent donc un danger croissant pour leur propre peuple et pour le monde. Explorant les tout derniers développements de la politique intérieure et extérieure américaine, Chomsky révèle les plans de Washington pour pousser plus loin la militarisation de la planète, en augmentant considérablement les risques de guerre nucléaire. Il évalue les dangereuses conséquences de l’occupation de l’Irak, qui a soulevé dans le monde une indignation générale. Il montre comment l’administration Bush « s’autoexempte » de piliers du droit international contemporain comme la Charte des Nations unies ou les conventions de Genève, ainsi que du protocole de Kyoto. Il examine enfin le système électoral américain, conçu pour éliminer les alternatives politiques authentiques, donc empêcher l’émergence de toute démocratie digne de ce nom.

Offensif, lucide, parfaitement documenté, Les États manqués procède à une analyse exhaustive d’une superpuissance mondiale qui revendique depuis longtemps le droit de remodeler les autres pays à sa guise. Démantèlement systématique de la prétention des États-Unis à être l’arbitre de la démocratie dans le monde, cet ouvrage est à ce jour la critique de Chomsky la mieux ciblée et la plus urgente.

À travers la presse :

• « Les États manqués est un réquisitoire acerbe, dressé contre la prétention de l’Amérique, forte de sa puissance et de son modèle de société, à imposer aux autres pays de la planète des règles qu’elle ne s’applique pas à elle-même. »  Antoine Bosshard, Le Temps

La doctrine des bonnes intentions

Conversations sur le monde post-11 septembre (2005)

Présentation de l’éditeur — Les événements de ces dernières années sur la scène internationale l’ont abondamment démontré : derrière les « bonnes intentions » que s’attribue par définition l’administration Bush se cache une stratégie impériale fondée notamment sur la notion de « guerre préventive ».

Noam Chomsky ne s’arrête pas à ce constat : puisant librement dans son immense culture politique et sa longue expérience pour expliquer le monde d’aujourd’hui, il dissèque de façon magistrale cette « doctrine » et ses antécédents.

Bien d’autres sujets sont abordés au fil de ces conversations avec David Barsamian : la propagande et les moyens de s’en protéger, l’éducation, l’armée de métier, le féminisme, le travail de mémoire, la « repentance » sans réparation pour les exactions passées, ou encore la montée du fondamentalisme religieux aux États-Unis.

Le résultat est un livre décapant, vivant, plein d’humour, en prise directe sur l’actualité, et surtout exceptionnellement instructif pour mieux l’appréhender. Mais, Noam Chomsky y insiste, il ne suffit pas de comprendre le monde : seul l’effort, individuel et collectif, ingrat, désintéressé et obstinément poursuivi, est capable de le changer.

À travers la presse :

• « Comment ça se passe, une interview avec Chomsky ? On est en présence de quelqu’un qui soutient énergiquement que ce n’est pas si compliqué de comprendre la vérité ou de savoir ce qu’il faut faire ; il définit et incarne ce que doit être un intellectuel ; il fustige ceux qui, s’inclinant devant le pouvoir, dénoncent les autres tout en esquivant leurs responsabilités.
Chomsky fixe le cap et décrit la topographie. À nous de naviguer, d’explorer. J’espère que ces conversations seront une étincelle qui fera réfléchir, discuter et surtout militer. » David Barsamian

• « Un livre-interview exceptionnellement instructif et truffé d’humour. » Noël Godin, Le Journal du mardi

Entretiens avec Chomsky Normand Baillargeon et David Barsamian (2005)

Présentation de l’éditeur — Ces Entretiens avec Chomsky révèlent un homme chaleureux, généreux, respectueux de tous, mais qui n’hésite jamais à rechercher partout la vérité et à la dire. Un essayiste qui met à nu les structures de la société américaine, organisée au profit d’une élite restreinte qui ne se contente pas d’exploiter la population de son pays puisqu’elle s’efforce d’étendre sa domination sur toute la planète.

Au fil des entrevues réunies dans ce livre, réalisées en 1993, 1995 et 1998, Noam Chomsky aborde ses sujets de prédilection, comme la politique étrangère des États-Unis, la pauvreté, les rapports Nord-Sud, le pouvoir des entreprises privées et du monde financier, les médias, la démocratie, le rôle de l’État, l’anarchisme, le travail, le libéralisme, le siècle des Lumières et la linguistique, mais donne aussi son point de vue sur des questions qu’il a moins souvent abordées, telles que l’éducation, la famille, les rapports hommes-femmes, l’engagement et l’épistémologie. Il relate aussi quelques moments significatifs de sa vie.

Professeur en sciences de l’éducation et essayiste, Normand Baillargeon est l’auteur de Les chiens ont soif (Agone/Comeau & Nadeau). David Barsamian, journaliste de renom, a eu plusieurs fois l’occasion d’interviewer Noam Chomsky au fil des ans.

TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE par Normand Baillargeon
CHAPITRE PREMIERQui êtes-vous, monsieur Chomsky?
CHAPITRE IISénat virtuel et tyrannies privées
DEUXIÈME PARTIE par David Barsamian
CHAPITRE IIILe démantèlement: le retour du capitalisme sauvage
CHAPITRE IVPrendre aux pauvres pour donner aux riches

De la guerre comme politique étrangère des États-Unis (2001)

Présentation de l’éditeur — « La conquête de l’Irak devait être la première application de la “nouvelle grande stratégie impériale” de l’administration Bush. Celle-ci affirmait qu’il était dans l’intention des États-Unis de dominer le monde et de détruire toute puissance qui s’aviserait de les défier.

Selon Madeleine Albright, tous les présidents ont une doctrine du même genre mais ne la sortent de leur manche qu’en cas de nécessité. En tant qu’ambassadrice auprès des Nations unies, elle avait eu l’occasion de répéter au Conseil de sécurité le message du président Clinton selon lequel les États-Unis agiraient “multilatéralement si possible, mais unilatéralement si nécessaire”. Dans des messages au Congrès, son gouvernement avait affirmé le droit de “recourir unilatéralement à la force militaire” pour défendre les intérêts vitaux du pays ; ce qui inclut de “garantir l’accès illimité aux marchés clefs, aux ressources énergétiques et stratégiques”.

Comme Albright le souligna elle-même avec raison, cette doctrine s’inscrit dans une longue tradition des États-Unis. »

Revue de Presse

Élections 2000 (2001)

Suivi de : Les schémas du vote et de l’abstention,une analyse de la démocratie américaine

Présentation de l’éditeur — Nombreuses furent les personnes à s’interroger sur le sens à donner aux élections présidentielles américaines de novembre 2000.

Noam Chomsky débrouille et éclaire la question en analysant le fonctionnement du système politique des États-Unis et ses fins.

L’auteur nous conduit dans l’examen des moyens (des lois sur les drogues à l’entretien calculé de l’indifférence dans la population, en passant par la déchéance des droits civiques d’une partie considérable de l’électorat populaire) par lesquels une « polyarchie » se maintient et s’affermit sous l’apparence fragile d’une « démocratie », avant, pendant, après, malgré et finalement aussi grâce à son exercice favori, les élections.

La Loi du plus fort Mise au pas des États voyous (2000)

Présentation de l’éditeur — Trois intellectuels américains de renommée internationale, Noam Chomsky, Edward W. Said et Ramsey Clark, posent dans trois contributions indépendantes la question de la définition par les États-Unis des États dits « voyous ». Ils démontrent que les actions engagées contre eux peuvent être en contradiction avec les résolutions des Nations unies et le droit international. Ensemble, ils révèlent la face noire de la politique étrangère américaine.

Ramsey Clark est avocat, enseignant et écrivain. Il a été général attorney (ministre de la Justice) des États-Unis dans l’administration Johnson. Il est activement engagé dans la mise en pratique de la loi dans le domaine de la paix, du désarmement, des droits de l’homme, etc. En 1991, il a créé l’association International Action Center.

Edward W. Said est né en 1935 à Jérusalem. Il a passé une grande partie de son enfance au Caire et au Liban. En 1963, il devient professeur à l’université Columbia de New York. Critique, penseur, théoricien littéraire laïque et humaniste, on a également dit de lui qu’il était un moderniste post-colonial.

Le Profit avant l’Homme : Néolibéralisme et Ordre Mondial (1999)

Présentation de l’éditeur — Depuis l’effondrement des régimes communistes, le dogme néo-libéral est le pavillon sous lequel les États-Unis, imités par la majorité des pays occidentaux, ont décidé de défendre leurs intérêts stratégiques. Non qu’ils aient abandonné l’emploi de la force les dépenses militaires américaines n’ont jamais été aussi élevées qu’aujourd’hui -, mais les deux grands mots d’ordre de ce que l’on appelle la « mondialisation » — « moins d’État » et « liberté des marchés » sont désormais leurs armes privilégiées pour assurer leur domination sur le reste du monde.

Pourtant, Noam Chomsky souligne à quel point la réalité du néo-libéralisme actuel tourne le dos aux principes du libéralisme « classique ». En effet, la compétition est truquée et les pays riches, en position de force, recourent à toutes sortes de mesures qui sont autant de violations déguisées de la liberté des marchés qu’ils prétendent défendre. L’auteur illustre ce double langage de façon saisissante, en rappelant le rôle décisif qu’a joué l’État dans le processus de développement des pays industrialisés, mais aussi en citant des documents secrets américains ahurissants, qui ne laissent aucun doute sur les visées ultimes des promoteurs de la mondialisation.

Chomsky montre surtout que ces politiques économiques sont profondément antidémocratiques : elles ont été imposées « d’en haut », parfois dans le plus grand secret, en l’absence de toute consultation, et même information, populaire. Pour autant, précise-t-il, la lutte contre la dictature néo-libérale n’est pas désespérée : le recours à l’« arme absolue » la voix de la majorité permettra seul de l’emporter.

À travers la presse :

• « Un brûlot fustigeant les hypocrisies du dogme néo-libéral.» — Midi libre
• « Un livre de Chomsky est toujours un événement intellectuel. À soixante-quinze ans, le “Bourdieu américain” n’a rien perdu de sa fougue critique. » Olivier Carrérot, Page

Le Bouclier américain — La Déclaration universelle
des droits de l’hommeface aux contradictions de la politique américaine (1999)

Présentation de l’éditeur — Dans Le Bouclier américain, Noam Chomsky analyse le rôle des États-Unis dans l’un des domaines les plus cruciaux et les plus négligés de notre temps : les Droits de l’homme.

Il considère le cinquième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme comme une porte ouverte sur « un monde meilleur », tout en critiquant la politique américaine pour le fossé qu’elle affiche entre sa théorie et sa pratique. Il met au jour les contradictions du pouvoir américain ainsi que les réels progrès accomplis par les peuples en lutte.

Chomsky démontre, citations à l’appui, comment les gouvernements des États-Unis n’ont de cesse de violer la Déclaration universelle des droits de l’homme tout en l’utilisant comme arme contre leurs ennemis.

Le nouvel humanisme militaireLeçons du Kosovo (1999)

Présentation de l’éditeur — Le 24 mars 1999, l’OTAN bombardait le Kosovo pour des motifs soi-disant humanitaires : mettre fin à l’épuration ethnique et au flot croissant de réfugiés. Quelles sont les véritables motivations de cette décision, présentée comme incontournable, alors qu’ailleurs, comme au Timor-Oriental et en Turquie, les mêmes atrocité sont perpétrées sous le regard appropateur des grandes puissances ? Cette première guerre menée par l’OTAN redéfinit les fondements mêmes du droit international, alors que les « États éclairés » l’interprètent et l’appliquent selon leur propres intérêts, sans aucune crainte de représailles.

À travers la presse :

• « Avec une patience de juriste, Noam Chomsky décortique un par un les faits et les arguments relatifs à cette première guerre menée par l’OTAN. L’ouvrage est certainement l’un des plus percutants de la longue série des écrits politiques de l’auteur. Il développe une argumentation d’une grande efficacité non seulement contre la guerre du Kosovo, mais aussi et surtout contre ce « droit d’intervention » que s’arrogent les puissances les plus riches de la planète. À cet unilatéralisme impérial qui relève de la loi de la jungle, l’auteur oppose le droit international et ses institutions existantes. Loin d’être parfaites, celles-ci restent encore la meilleure option disponible en matière de relations internationales. » Le Monde diplomatique, novembre 1999

Le pouvoir mis à nuRéflexions sur la nature humaine et l’ordre social (1994)

Présentation de l’éditeur — « Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent que l’on peut provoquer des changements. » Dans ce dernier volume de la trilogie « Comprendre le pouvoir », Noam Chomsky illustre brillamment, grâce à de nombreux exemples, la véritable nature et l’étendue du pouvoir impérial américain. Ce livre a aussi le mérite d’offrir un tour d’horizon de la pensée du célèbre linguiste, puisqu’on y trouve un passage où celui-ci nous expose ses idéaux politiques, ainsi que deux chapitres à teneur plus philosophique où il nous entretient de ses vues sur la nature, l’esprit et le langage.

Les États-Unis seraient engagés dans un processus historique visant l’émergence, à l’échelle mondiale, d’«une société tolérante, dans laquelle dirigeants et gouvernements existent non pas pour exploiter la population ou abuser d’elle, mais pour lui fournir liberté et perspectives», a un jour affirmé le porte-parole d’un président américain. Pourtant, de nombreux documents et témoignages révèlent que la superpuissance agit de façon à détruire la démocratie et à miner les droits de la personne, et ce, avec une certaine cohérence, les prétextes invoqués variant d’une époque à l’autre selon les nécessités doctrinales du moment.

Noam Chomsky a basé cet ouvrage sur les notes d’une série de conférences données en Australie. Toujours d’actualité, l’analyse présentée ici illustre brillamment, grâce à de nombreux exemples, la véritable nature et l’étendue du pouvoir impérial américain. Elle a aussi le mérite d’offrir un tour d’horizon de la pensée du célèbre linguiste, puisqu’on y trouve un passage où celui-ci nous expose ses idéaux politiques, ainsi que deux chapitres à teneur plus philosophique où il nous entretient de ses vues sur la nature, l’esprit et le langage. Le pouvoir mis à nu est la traduction de Powers and prospects (Pluto Press), aussi édité sous le titre Perspectives on power (Black Rose Books).

À travers la presse :

• « Le présent ouvrage a été publié aux États-Unis dans sa version originale en 1996 et rassemblait, déjà à l’époque, des textes de cours donnés par N. Chomsky en Australie, notamment en 1994. La mention, au début de l’ouvrage, faisant état de l’actualité, toujours présente dans les lignes qui suivent, date elle aussi de l’édition américaine et semble par conséquent aujourd’hui quelque peu démodée, les hommes politiques et les situations cités appartenant au passé. Par ailleurs, les deux derniers chapitres s’adressent à un public averti de linguistes et leur présence peut sembler fortuite. À l’inverse de 9/11, véritable essai s’attardant sur les raisons des attentats du 11 septembre 2001, Le pouvoir mis à nu peut parfois paraître décousu voire déconcertant pour le lecteur, qui cherche tout au long de l’ouvrage la logique du rassemblement de ces interventions très disparates.

Cependant, certains passages sont tout à fait intéressants et méritent d’être parcourus, notamment parce que N. Chomsky s’attarde sur des questions n’ayant pas suffisamment attiré l’attention en leur temps. C’est le cas de la crise du Timor Oriental, à laquelle l’auteur consacre deux chapitres, dans lesquels il dénonce la responsabilité de la communauté internationale, et de Washington en particulier, dans l’escalade de la violence. Le même souci de transparence se retrouve dans la façon de commenter les accords d’Oslo entre Israël et les autorités palestiniennes : il s’agit là d’une bonne analyse de ces accords, mais il est encore dommage que ce texte ne soit publié en français qu’aujourd’hui, d’autant plus que de nombreux éléments auraient pu être ajoutés depuis la rencontre d’Oslo, dont les conditions ne sont plus respectées.

Mettre le pouvoir à nu, selon N. Chomsky, consiste à analyser les déterminants de la politique étrangère de la première puissance mondiale, à relever les non-dits et à dénoncer enfin le cynisme dont font preuve les dirigeants. Cela est fait de façon pertinente ici, mais les acteurs mentionnés ne sont plus au pouvoir à Washington, ce qui rend l’ensemble moins percutant. Malgré tout, on retrouve dans ce texte les arguments avancés par le linguiste américain dans la plupart de ses interventions, s’attaquant ouvertement à la société tolérante et vertueuse dont Washington se fait l’écho et que les autres peuples doivent accepter, de gré ou de force. N. Chomsky estime en effet que derrière ce langage messianique se cachent des intérêts inavouables, tant économiques que politiques, qui ont pour effet de mettre à mal la démocratie plutôt que de l’imposer. À ce titre, le deuxième chapitre de cet ouvrage, intitulé « Objectifs et visions d’avenir », est indiscutablement le plus enrichissant, notamment puisque s’y retrouvent les éléments clés de la pensée du professeur au MIT à Boston. » Barthélémy Courmont, IRIS

• « Noam Chomsky a basé cet ouvrage sur les notes d’une série de conférences données en Australie. Toujours d’actualité, l’analyse présentée ici illustre brillamment, grâce à de nombreux exemples, la véritable nature et l’étendue du pouvoir impérial américain. Elle a aussi le mérite d’offrir un tour d’horizon de la pensée du célèbre linguiste, puisqu’on y trouve un passage où celui-ci expose ses idéaux politiques, ainsi que deux chapitres à teneur plus philosophique où il dévoile ses vues sur la nature, l’esprit et le langage. Le pouvoir mis à nu est la traduction de Powers and prospects paru initialement en 1996. L’auteur y expose sa théorie selon laquelle toute superpuissance (et il pense ici aux États-Unis) agit de façon à détruire la démocratie et à miner les droits de la personne, et ce, avec une certaine cohérence, les prétextes invoqués variant d’une époque à l’autre selon les nécessités doctrinales du moment. La politique étrangère américaine est ici fortement critiquée, notamment avec le Moyen-Orient. Un essai percutant et dense qui ravira les nombreux lecteurs de Noam Chomsky. »France Culture

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE PREMIER — Les écrivains et la responsabilité intellectuelle
CHAPITRE II — Objectifs et visions d’avenir
CHAPITRE III — Démocratie et marchés dans le nouvel ordre mondial
CHAPITRE IV — Le règlement du Moyen-Orient : ses sources et ses contours
CHAPITRE V — Les grandes puissances et les droits de la personne: le cas du Timor-Oriental
CHAPITRE VI — Le Timor-Oriental et l’ordre mondial
CHAPITRE VII — Le « consentement sans consentement » : Réflexions sur la théorie et la pratique de la démocratie
CHAPITRE VIII — Langage et pensée: Quelques réflexions sur des thèmes vénérables
CHAPITRE IX — Langage et nature

L’an 501 : La conquête continue (1993)

Présentation de l’éditeur — « Dans la période de corruption intellectuelle que nous vivons aujourd’hui, il importe de souligner que les théories économiques, la démocratie et les droits de l’homme, prônés par les dirigeants sont des instruments du pouvoir, destinés aux autres nations afin qu’elles se laissent dévaliser et exploiter plus efficacement.
Aucun pays riche n’accepte ces conditions pour lui-même, sauf si elles lui accordent des avantages temporaires, l’Histoire montre bien que de graves entorses à ces théories ont constitué un puissant facteur de développement. »

Depuis la Conquête du Nouveau Monde, les stratégies de domination mises en œuvre par les superpuissances n’ont pas varié sinon par la technologie. Pour prendre l’exemple de Saddam Hussein, « ses crimes étaient sans importance jusqu’au moment où il commit le crime de désobéissance. L’Occident lui réaffirma pourtant son soutien face à un ennemi autrement plus dangereux : la liberté et la démocratie dans le tiers-monde. La leçon était claire, profit et pouvoir sont les seules priorités. La démocratie est une menace à conjurer à tout prix ». Un constat qui ne concerne pas seulement de lointains pays mais aussi nos sociétés à pensée unique sous-tendues par des mécanismes de contrôle d’une extrême violence, où l’homme n’est plus que l’instrument dérisoire du profit.

Ce livre tente de jeter un regard clairvoyant sur les 500 ans de la conquête européenne du monde, depuis l’arrivée de Colomb en Amérique le 12 octobre 1492. Alors que les États-Unis ont pris le relais de l’hégémonie mondiale depuis bientôt 50 ans, force nous est de constater que la conquête continue.

Chomsky offre au lecteur une analyse rigoureuse et incisive de la conjoncture actuelle. Il démontre combien les principes et les idéaux mis de l’avant par les chefs d’État ont peu à voir avec la réalité de leur politique étrangère de domination et d’exploitation. Il dénonce aussi la pratique constante de la désinformation qui empêche toute démocratie véritable.

Voici un livre important pour tous ceux qui se croient fous lorsqu’ils mesurent l’abîme qui sépare leur vision du monde de celle que présentent les médias et la classe dirigeante.

TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE Du vieux vin dans de nouvelles bouteilles
CHAPITRE PREMIER « La grande œuvre d’assujettissement et de conquête »
CHAPITRE II Les contours de l’ordre mondial
CHAPITRE III Nord-Sud/Est-Ouest
DEUXIÈME PARTIE De nobles principes
CHAPITRE IV Démocratie et économie de marché
CHAPITRE V Les droits de la personne : le critère pragmatique
TROISIÈME PARTIE Thèmes constants
CHAPITRE VI Un « fruit mûr »
CHAPITRE VII L’ancien et le nouvel ordre mondial : l’Amérique latine
CHAPITRE VIII La tragédie d’Haïti
CHAPITRE IX Le fardeau de la responsabilité
QUATRIÈME PARTIE Souvenirs
CHAPITRE X L’assassinat de l’Histoire
CHAPITRE XI Le tiers monde chez soi

Les dessous de la politique de l’Oncle Sam (1992)

Présentation de l’éditeur — L’auteur nous introduit dans les coulisses du gouvernement américain, où se trament chaque jour de véritables machinations destinées à asseoir l’impérialisme américain.

Partout dans le monde, les Américains s’affairent minutieusement à écraser toute velléité populaire de constituer des mouvements de travailleurs fondés sur la solidarité.

Seuls sont encouragés et entretenus les gouvernements qui répondent adéquatement aux intérêts économiques états-uniens.

Mais le gouvernement des États-Unis ne peut réussir à poursuivre cette politique étrangère qu’en dupant sa propre population. Il le fait avec la complicité des médias, par l’usage systématique d’un double langage.

À travers la presse :

• « Certains pourraient assimiler le travail de Chomsky à celui de la recherche d’un complot (les méchants Américains). Or Chomsky amène des faits […] pour nous rappeler que le pouvoir ne se reproduit pas sans conscience de lui-même. » Combats

TABLE DES MATIÈRES

CHAPITRE PREMIERLes principaux objectifs de la politique étrangère américaine
CHAPITRE IIDévastations à l’étranger
CHAPITRE IIILavage de cerveau à domicile
CHAPITRE IVL’avenir

Noam Chomsky, un homme de parole (1988/rev. 2000)

Présentation de l’éditeur — Enseignant depuis un demi-siècle au Massachusetts Institut of Technology, Noam Chomsky est connu en France pour ses travaux de linguiste, étudiés dès le lycée.

Mais Chomsky occupe aussi une autre chaire, moins académique, celle de porte-parole d’une Amérique rouge et noire. Son activité de dissident s’est révélée durant la guerre du Viêt-nam où il fut l’un des premiers intellectuels à manifester pour la paix. Ses ouvrages politiques dénoncent alors l’impact catastrophique de la domination militaro-économique des E.U., déployée à travers le monde à partir de 1947.

Domination qui, sous l’appellation de monde libre, démocratie, liberté du marché, n’est que la dictature des puissances financières sur les populations. Depuis, l’?uvre et le militantisme de Noam Chomsky s’attachent à dévoiler la forme, les moyens et les conséquences malheureuses de cette oppression ; cela au travers de faits concrets, en dévoilant leur réalité mise à mal par le discours médiatique.

Ce livre regroupe quelques textes et entrevues, publiés de 1984 à 1988, situés en grande partie dans le contexte de la révolution sandiniste. Ces extraits annoncent le nouveau terrain de lutte qui se clarifiera et s’unifiera durant les années 90 : le monde est la propriété privée de quelques entreprises qui s’accaparent le savoir, les techniques et les richesses naturelles, détruisant en même temps la liberté d’une immense majorité d’êtres humains.

Cette réalité détermine aujourd’hui le lieu des enjeux démocratiques, bien loin du discours des États, dont les gouvernements sont au service des propriétaires. Ainsi, cet ouvrage a la prétention d’apporter sa contribution à la diffusion d’idées permettant plus de clairvoyance, une pierre lancée symboliquement dans la vitrine du capitalisme.

Idéologie et Pouvoir (1987/rev. 2004)

Présentation de l’éditeur — Alors que le début du XXe siècle est marqué par une nouvelle croisade de l’Amérique, la réimpression d’Idéologie et pouvoir s’imposait. Noam Chomsky, en remarquable orateur, examine les fondements de la politique extérieure américaine.

S’appuyant sur une multitude d’exemples et de documents officiels, il en ressort les grands thèmes et ce qu’ils suggèrent pour l’avenir: la logique immuable des relations Nord-Sud, les rapports ambigus entre la démocratie et l’économie de marché, la rhétorique « humanitaire » sur les droits de l’Homme…

Les médias, les mécanismes de contrôle des populations par la propagande et le conditionnement idéologique sont également passés au crible.

Une véritable immersion au cœur de la pensée politique de Chomsky. Des réflexions d’une cruelle actualité…

Les autres livres

Vous trouverez ici des liens vers d’autres livres de Noam Chomsky :

Annexes