[2005] Nous devons agir maintenant pour éviter un autre Hiroshima – ou pire

McNamara considère que « l’actuelle politique américaine d’armement nucléaire est illégale, immorale, militairement inutile et terriblement dangereuse », créant « des risques inacceptables pour les autres nations comme pour la notre », y compris le risque « d’un tir nucléaire par accident ou négligence », qui est inacceptablement élevé, ainsi que des risques d’attaque nucléaire terroriste Lire la suite

[2002] Le terrorisme et la réponse appropriée

Le 11 septembre 2001 restera indubitablement comme une date clé dans les annales du terrorisme. Partout à travers le monde, ces actes terribles ont été condamnés et considérés comme de graves crimes contre l’humanité. On appelle quasi universellement tous les États « à débarrasser le monde des êtres malfaisants », et l’on s’accorde à penser que « le fléau diabolique du terrorisme » – en particulier du terrorisme international soutenu par certains États – est un véritable virus propagé par les « adversaires sournois de la civilisation » et qu’il constitue un « retour à la barbarie » parfaitement intolérable. Mais derrière le considérable soutien à ces propos émis par différents responsables politiques américains – respectivement George W. Bush, Ronald Reagan et son secrétaire d’État George Schultz [1] –, les appréciations divergent sur la question précise de la réponse appropriée aux crimes terroristes et sur celle, plus générale, de leur nature véritable. Lire la suite

[2001] Terrorisme, l’arme des puissants

Pourquoi, s’interrogeait le président Bush, des gens « peuvent nous détester », alors que « nous sommes si bons » ? Les dirigeants américains n’ont pas toujours conscience des effets à moyen et à long terme de leur détermination à toujours l’emporter contre n’importe quel adversaire. Et leurs exploits d’hier peuvent se payer demain d’un prix très lourd. M. Ben Laden fut le produit de la victoire des Etats-Unis contre les Soviétiques en Afghanistan ; quel sera le coût de leur nouveau triomphe dans ce pays ? Lire la suite

[2001] À propos du 11 septembre

“Les Etats-Unis ont pratiquement exterminé les populations indigènes, ont conquis la moitié de Mexico, sont intervenus violemment dans les régions environnantes, ont conquis Hawaii et les Philippines (tuant des centaines de milliers de Philippins), et depuis cinquante ans ont eut particulièrement recours à la force sur une grande partie de la surface du globe. Le nombre des victimes est colossal. Pour la première fois les fusils étaient pointés dans la direction opposée.” Lire la suite

[2002] Vidéo : pouvoir et terreur

ouvoir et Terreur, le dernier état de pensée de Noam Chomsky, à travers une longue interview et une série de conférences à New York et en Californie au printemps 2002
Comme le fait depuis le 11 septembre 2001, Noam Chomsky replace les attentats terroristes dans le contexte des interventions américaines depuis 1945. Le terrorisme, c’est l’exercice de la violence contre les populations civiles, qu’elle vienne des organisations extrémistes islamiques ou de l’Etat le plus puissant du monde. En s’appuyant sur ce principe fondamental, le philosophe défie ouvertement les Etats-Unis d’appliquer à leurs propres actions les critères moraux qu’ils exigent et veulent imposer aux autres nations.
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[2001] 11/09/2001 : une première réaction

Ces attaques terroristes sont des atrocités majeures. Il est possible qu’elles n’aient pas atteint le niveau de beaucoup d’autres, telles le bombardement par Clinton du Soudan, sans aucun prétexte crédible, détruisant la moitié de son industrie pharmaceutique et tuant une quantité inconnue de personnes (inconnue, puisque les Etats-Unis ont bloqué une enquête de l’ONU, et que personne ne veut la poursuivre). Sans parler d’autres drames bien plus graves qui viennent facilement à l’esprit. Mais aucun doute : ce qui vient de se passer est un crime atroce. Les premières victimes, comme d’habitude, ont été des travailleurs et des travailleuses : portiers, secrétaires, pompiers, etc. Cela annonce sans doute une tempête infernale contre les Palestiniens et autres peuples pauvres et opprimés. Et il en résultera aussi probablement des contrôles de sécurité serrés, avec beaucoup de ramifications envisageables pour saper les libertés publiques y compris au niveau international. Lire la suite

[2005] Il n’y a pas de guerre contre le terrorisme

Depuis plus de 40 ans, Noam Chomsky, professeur au MIT, est l’un des plus grands intellectuels au monde critique de la politique étrangère des Etats-Unis. Aujourd’hui, alors que les Etats-Unis connaissent des problèmes politiques et militaires suite à leurs dernières aventures impériales, Chomsky – qui a eu 77 ans le mois dernier – promet qu’il ne ralentira pas le rythme « tant qu’il tiendra debout ». Je lui ai parlé au téléphone, le 9 décembre et une autre fois le 20, à son bureau à Cambridge. Lire la suite

[2009] L’héritage de 1989 dans les deux hémisphères

Novembre a vu l’anniversaire des grands évènements de 1989 : « l’année la plus importante dans l’histoire mondiale depuis 1945 », comme l’historien anglais Timothy Garton Ash l’a décrit. Cette année-là « tout a changé », écrit Garton Ash. En Russie, les réformes de Mikhail Gorbachov et sa « renonciation impressionnante à l’usage de la violence » ont mené à la chute du mur de Berlin le 9 novembre et à la libération de l’Europe de l’Est de la tyrannie Russe. Lire la suite

[2009] Offrir l’asile aux terroristes n’est pas du tout une action secrète aux États-Unis

Professeur émérite de linguistique du Massachussets Institute of Technologie, créateur de la grammaire générative et transformationnelle, figure majeure de la gauche américaine , théoricien du pouvoir et des médias, intellectuel engagé ayant signé, notamment, la pétition en faveur de la libération des «5 patriotes cubains» injustement incarcérés aux États-Unis, Noam Chomsky s’entretient avecliberté 62 au sujet de Cuba et de la politique étrangère nord-américaine. Lire la suite