[1977] Stratégie pétrolière ou politique de paix ?

Le gouvernement Carter, pense-t-on communément, va faire du règlement du conflit israélo-arabe un des objectifs prioritaires de sa politique étrangère. Une des premières décisions du président a été d’envoyer le secrétaire d’Etat, M. Cyrus Vance, au Proche-Orient pour des entretiens avec les parties concernées, et, peu après, le premier ministre israélien, M. Itzhak Rabin, s’est rendu aux Etats-Unis. Les déclarations ambiguës faites à cette occasion par le président Carter sur la forme que pourrait prendre un règlement éventuel du conflit ont suscité de vives protestations tant en Israël que dans les Etats arabes. M. Rabin a déclaré à la télévision américaine que M. Carter avait demandé à Israël de restituer « plus de territoires [que] nous ne sommes prêts à en céder » et qu’« Israël ne retournera pas inconditionnellement aux positions tenues avant la guerre de 1967 ». La veille, le président Sadate avait rejeté la Proposition de M. Carter en termes non moins fermes, déclarant que « nous ne céderons pas un seul pouce de terre arabe » et que « les Israéliens doivent se retirer de tous les territoires occupés » . Lire la suite

[2003] L’Irak n’est qu’un galop d’essai

Noam Chomsky , professeur à l’université du Massachusetts Institute of Technology, fondateur des sciences modernes de linguistique et militant politique, est un des moteurs de l’anti-impérialisme aux États-Unis. Le 21 mars, il a discuté une demi-heure avec V. K. Ramachandran sur la guerre contre l’Irak Lire la suite

[2003] Le meilleur des mondes selon Washington

La guerre d’Irak n’est pas finie. Aux Etats-Unis, le président Bush a dû admettre que ses accusations contre Bagdad à propos d’achats d’uranium au Niger étaient fausses. Au Royaume-Uni, le suicide de David Kelly, qui avait dénoncé les « exagérations » introduites par M. Anthony Blair dans son rapport sur l’Irak, fragilise l’avenir du premier ministre. Petit à petit, les « mensonges d’Etat » des dirigeants de la « coalition » sont révélés au public. Enfin, sur le territoire irakien, les opérations se multiplient contre les forces d’occupation américaines qui essuient des pertes quotidiennes. Le Conseil de gouvernement instauré par l’administration que dirige M. Paul Bremer semble bien incapable de sortir le pays du chaos. Lire la suite

[1976] Washington possède d’énormes réserves de puissance pour sauvegarder ses intérêts économiques dans le monde

L’article publié ici met en lumière la continuité de la politique étrangère des Etats-Unis. Les récentes déclarations de MM. Kissinger et Sonnenfeld sur l’Europe apparaissent ainsi dans la logique du grand dessein que l’Amérique, avant même son entrée dans la seconde guerre mondiale, s’appliquait à mettre au point pour assurer son hégémonie sur de vastes régions. Lire la suite

[1975] Les États-Unis face au risque de guerre

Le « Jeu des nations » en Proche-Orient comporte de nombreux joueurs, et la plupart d’entre eux situent l’enjeu à un niveau très élevé. Tellement élevé, en fait, qu’ils accepteront virtuellement n’importe quel risque pour atteindre leurs objectifs nationaux. Ceci est vrai des deux nations dont le conflit local est au centre d’un complexe réseau d’intérêts et d’antagonismes – les juifs israéliens et les Arabes palestiniens – chacune d’elles revendiquant des droits nationaux sur un seul et même territoire. Mais ce n’est pas moins vrai des Etats impériaux : les principaux producteurs de pétrole ne peuvent guère se tenir à l’écart du conflit local, quelles que soient les tendances de leur groupe dirigeant : en conséquence, la structure sur laquelle est fondée la puissance du monde industriel sera nécessairement affectée, et elle peut même être déterminée par le dénouement du conflit. Lire la suite

[2002] À propos d’Israël et de la Palestine

Il est commode aux Etats-Unis et en Occident de blâmer Israël et en particulier Sharon, mais c’est injuste et à peine honnête. La plupart des pires atrocités de Sharon furent menées sous des gouvernements travaillistes. Peres est près de Sharon en tant que criminel de guerre. De plus, la responsabilité primaire repose sur Washington et ce depuis 30 ans. Ceci est vrai pour le cadre général diplomatique, et aussi pour les actions particulières. Israël peut agir dans les limites établies par le maître à Washington, rarement au-delà. Lire la suite

[2010] La question est de savoir si c’est fondamentalement mal et immoral

Amy Goodman : Le ministre de la Défense Robert Gates a rencontré des dirigeants des Emirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite la semaine dernière pour obtenir leur soutien à une nouvelle série de sanctions contre l’Iran et son programme d’enrichissement d’uranium. Tandis que l’administration Obama intensifie ses efforts pour obtenir l’appui de la Russie et de la Chine pour durcir les sanctions, la France et la Finlande on laissé entendre que l’Union Européenne pourrait prendre des mesures unilatérales contre l’Iran si aucune résolution n’était adoptée à l’ONU.

Tandis que les Etats-Unis, l’Union Européenne et Israel renforcent leurs pressions sur l’Iran, nous avons passé une heure en compagnie du linguiste et dissident mondialement connu, Noam Chomsky, dont la dernière conférence commence par une analyse critique de la politique des Etats-Unis à l’égard de l’Iran. (…)

Nous commençons par un extrait de sa conférence prononcée au Harvard Memorial Church à Cambridge, Massachussets. Lire la suite

[2010] Vidéo : sur l’interdiction d’entrer en Cisjordanie

Le professeur Noam Chomsky s’est rendu au Moyen-Orient en mai 2010, pour aller dans les territoires occupés et donner une conférence à l’Université Bir Zeit.

Mais le Ministère de l’Intérieur israélien lui a interdit d’entrer en Cisjordanie et il a dû rester en Jordanie jusqu’à son départ cette semaine pour Beyrouth. Lire la suite

[2004] La Réécriture de l’Histoire

“Depuis que la question des droits nationaux palestiniens dans un état palestinien a fait son entrée dans l’agenda diplomatique au milieu des années 1970, ‘l’obstacle principal à sa réalisation’, sans équivoque, a été le gouvernement des Etats-Unis, avec le Times revendiquant une deuxième place dans la liste..” Lire la suite

[2010] La menace iranienne

La terrible menace iranienne est largement reconnue comme le problème de politique internationale le plus important pour le gouvernement d’Obama. Le général Petraeus a informé le Comité sénatorial des forces armées en mars 2010 que “le régime iranien est la principale menace étatique pour la stabilité” dans la sphère d’influence du US Central Command, le Moyen-Orient et l’Asie centrale, la principale région du monde intéressant les Etats-Unis […]

Les actes terroristes du Hamas et du Hezbollah font pâle figure en comparaison du terrorisme israëlo-étasunien dans la région, mais méritent tout de même notre attention. […]

Aucune personne saine d’esprit ne souhaite que l’Iran développe des armes nucléaires ; ou qui que ce soit. Lire la suite

[2010] La sauvagerie de l’impérialisme américain (3/4)

Ce n’est pas seulement Netanyhaou. On accuse Netanyahou, mais c’est un sentiment national ; l’opinion est en train de se déplacer très loin vers la droite ultra-nationaliste. Regardez les sondages. Le sentiment national est paranoïaque. On pense qu’Israël doit combattre toute tentative de remettre en question la légitimité et la magnificence de tout ce qu’ils font. C’est un changement dramatique qui est survenu dans le pays ces dernières années. […]

Si un bateau iranien avait attaqué un navire de l’OTAN, l’Iran aurait probablement été effacé de la surface de la Terre. Lire la suite

[2011] Sortir de l’impasse entre Israël et Palestine

Pour briser cette impasse, il sera nécessaire de démanteler l’idée en vigueur selon laquelle les Etats-Unis sont un médiateur honnête, cherchant désespérément à réconcilier des adversaires récalcitrants […]

Si les sphères du pouvoir peuvent être contraintes par l’opinion populaire à abandonner le “rejectionisme” vieux de plusieurs décennies, bien des perspectives qui semblent lointaines pourraient devenir tout d’un coup possibles.” Lire la suite